Quel est ton film d'horreur préféré ?
Blockbuster m'aime et je les aime. Dès qu'il y avait une promo, je me jettais dessus et louais beaucoup de DVD pour regarder bien tranquillement sur mon laptop avant de dormir. Pour une fois, j'avais décidé de faire de mon visionnage de DVD autre chose qu'une expérience hautement personnelle et privée et le fils de ma famille d'accueil et moi nous sommes lancés dans une nuit "film d'horreur/drama". Voici ce que ça a donné.
Note : En écrivant les résumés, je me suis appliquées à ne rien dévoiler de plus que ce qu'une trailer pourrait vous apprendre donc je pense que cet article est dénué de spoiler. Si jamais vous n'êtes pas de mon avis et que vous trouvez que cet article contient du spoiler qui pourrait gâcher le plaisir de certain, merci de me le signaler pour que je modifie.
Summer War (Titre original : Samâ Wôzu - Mamoru Hosoda - 2009)
Un film très japonais ne serait ce parce que vous avez dans le même film le côté traditionnel du Japon avec la grande résidence ancienne et l'esprit samouraï puis le côté hautement technologique avec une vision de tout ce que l'informatique et, plus précisément, internet permet de faire. Pensez vous que ces deux versions du Japon, celle d'hier et d'aujourd'hui, sont en conflit ? Pas du tout, elles cohabitent parfaitement. Si j'ai aimé ce film ? Pour vous répondre, je vous dirais que pendant toute la durée du film je devais aller au toilette mais je n'ai pu me résoudre à me détacher une seule seconde de l'écran donc j'ai attendu la fin pour bouger. Extrême, non ? Je ne dévoilerais rien de l'histoire mais je vous assure que ce film vaut la peine d'être vu surtout si vous avez un intérêt pour des descendants de samouraï, tous réunis pour l'anniversaire de leur doyenne, combattant l'ennemi virtuel mais bel et bien dangereux à coup de clavier et de joystick dans la demeure de leur ancêtre. 
Ce long-métrage d'animation montre parfaitement à quel point Internet est influent dans notre société et comme le moindre bug informatique ou méfait de hacker peut engendrer des catastrophes dans "le monde réel". Il se pourrait que les personnes les plus influentes dans le monde ne soient plus les grand dirigeants politiques mais des ados surdoués en informatique. De plus, tout dans ce film me paraissait très réaliste. Après tout, le monde devient de plus en plus dépendent des réseaux sociaux et, comme montré dans ce film, internet permet réellement de réunir autant de gens du monde entier au même moment sur un même sujet. En cours de média, nous étudions notamment Twitter et je vous assure que ça a pas mal changé ma vision des choses sur ce réseau. Je pensais que c'était juste un endroit où poster des petits messages mais c'est bien plus que ça et ça a une influence dingue sur le monde. Bien qu'il est effrayant à quel point les réseaux sociaux/univers virtuel peuvent engendrer des catastrophes, j'aimerais tellement que Oz soit développé et existe réellement ! Seule déception de ce film ? La scène où l'Avatar de l'héroïne se transforme au moment crucial fait tellement Magical Girl ! On se serait cru dans Sailor Moon ! Trop de paillettes à mon goût. Une vraie référence cette fois-ci : un clin d'œil à Mickey de Fantasia glissé dans le film.
The descent (UK - 2005)
Un film british ! La preuve, ils roulent à gauche. Pas vraiment de scénario ici, le but de ce film est de vous divertir en tuant des gens les uns après les autres dans des gerbes de sang, de sang et encore de sang. J'avais déjà vu Descent 2 donc je me suis dit que regarder le premier ne serait pas si mal. A vrai dire, il n'y a pas tellement de lien entre le premier et le deuxième car étant donné que presque tout le monde meurt dans le premier, il n'y a que deux personnages récurrent. L'histoire en bref ? Une bande de jeune fille part explorer des grottes qui sont en fait habitées par des monstres sanguinaires ressemblant assez à des Golums et le fait qu'ils soient humanoïdes rend tout encore plus terrifiant à mon humble opinion. Le deuxième film m'avait complètement fait rire car c'était beaucoup de sang sans trop d'ambiance derrière alors que le premier m'a fait agripper un coussin. Les créatures sont moins visibles mais l'ambiance est bien plus oppressante ! Quand on voit ces filles ramper dans des couloirs très étroits, on se sent prit de claustrophobie. Ajoutez à cela qu'il fait réellement noir dans ce film ! Pas comme dans la majorité de films où durant les scènes de nuit, on peut toujours voir tout ce qui se passe. Ici, c'est l'obscurité totale et quoiqu'on fasse, on se sent coincé avec ces filles dans cette grotte.
Avant de voir les monstres pour la première fois, le film fait monter la pression; on sent qu'il y a quelque chose et on sent que cette chose va débarquer à tout moment sans que cela n'arrive. L'air de rien, ça installe sa petite ambiance. Du à leur ressemblance avec Golum, j'étais persuadée que ces créatures avaient été humaines auparavant, peut être des explorateurs coincés devenus fous qui se sont mangés entre eux et ont muté ? Après tout, un anneau a bien réussi à transformer le gentil Hobbit Sméagol en créature louche. Au final, nous n'avons pas vraiment de piste sur l'origine de ces bêtes -je l'ai déjà dit, le réalisateur a pas trop cherché côté scénario- mais des peintures préhistoriques laissent penser qu'ils seraient des hommes préhistoriques qui se seraient tout simplement adapté à leur milieu au cours des millénaires. C'est beau l'évolution. En bref, nous n'avons pas un chef d'œuvre du cinéma mais juste un film gore qui se laisse regarder si on est pas trop sensible. Curieusement, la scène la plus dégoutante n'est pas du à une attaque des monstres mais à une vilaine fracture ouverte suite à une chute d'un personnage. Ca n'y va pas avec le dos de la cuillère donc à éviter si vous êtes sensibles. Déconseillé au moins de 18 ans.
Dorian Gray (2009)
Oscaaar ! Je me pâme telle une groupie. Oscar Wilde est tout simplement un excellent auteur irish et "The picture of Dorian Gray" un des plus grand chef d'œuvre de la littérature. L'histoire, vous la connaissez tous donc je ne vais pas la raconter. Je me contenterais de dire que dans cette interprétation très fidèle, Dorian était parfait. Déjà, il est exactement tel que je l'imaginais : jeune et beau, ayant un air noble et rappelant un peu un vampire. Vous m'auriez mis Brad Pitt dans le rôle de Dorian, je n'aurais jamais regardé ce film ! Ce Dorian aux petits airs de Keanu Reeve était parfait. Dire qu'il est joué par Ben Barnes dont je me contrefoutais royalement quand il interprétait Caspian dans Les chroniques de Narnia. Comme quoi, ce n'est pas l'acteur qui est hot en lui-même, c'est le personnage qui est charismatique.
Je dois m'incliner et reconnaitre que Ben joue à merveille les différentes phases du personnage : Dorian en petit jeune timide et noble, Dorian en monstre corrompu par le narcissisme, la luxure et la drogue qui est destructeur autant pour lui-même que pour les autres et enfin, Dorian repenti voulant redevenir une personne. J'ai beaucoup de respect pour "La ligue des gentlemen extraordinaire" mais je n'ai jamais réussi à adopter leur version de Dorian comme celle créée par Oscar Wilde. J'aurais cependant aimé une fin un peu plus tragique et spectaculaire. Le Portrait de Dorian Gray est, au même rang que Dracula ou Frankenstein, une histoire connue et sans surprise mais ce film vaut la peine d'être regardé, ne serait ce que pour un Ben Barnes en mode sexy et dépravé.
Silent Hill (2006)
Il y a des films que ça ne se remarque pas qu'ils sont tirés d'un jeux vidéos et d'autre que ça se voit. Silent Hill fait partie de la deuxième catégorie. Du début à la fin, je me serais crue dans un de mes jeux vidéos pour pc avec des énigmes menant à la révélation finale du mystère. Une ville déserte et hantée, une zone délimitée par une route coupée, des pistes à suivre, une quête simple -retrouver la petite fille- qui emmène le spectateur vers un mystère plus complexe, oui je me serais vraiment cru dans un jeu vidéo ! Ce n'est pas vraiment gore ou terrifiant mais plutôt confus. Aux premiers passages de la ville en mode "ténèbres" où les monstres apparaissent, je pense qu'on ne peut s'empêcher de se demander "What the f***ck ???". Ensuite, on découvre qu'il y a quelques habitants dans cette ville mais qu'ils sont complètement manipulés par un culte religieux. Plus ça avance et plus on s'interroge sur le lien entre les deux petites filles disparues se ressemblant comme des jumelles et plus on veut la clé de cette énigme ! Nous avons les réponses avec un flashback (chose assez récurrente dans les films d'horreur de ce genre que j'ai déjà vu) mais même avec cela, le dénouement n'est pas très clair et nous avons trouvé une explication sur internet, ce qui prouve que je n'étais pas la seule à être perdue.
Cependant, je pense que, si comme moi, vous avez testé le jeu vidéo sur PSP, vous allez un peu vous laisser prendre dans un jeu des 7 différences en comparant le jeu et le film, ne serait-ce qu'en comparant les lieux et monstres. A mon humble avis, le jeu est plus effrayant que le film car voir une actrice tuer un monstre à l'écran de simples coups de pistolets et tuer vous-même ce même monstre à nombreux coup de toaster, croyez moi, c'est pas le même impact (oui, à coup de toaster, parfaitement et croyez moi ou non mais quand le personnage du jeu a tué un monstre à coup de télé portable, j'étais choquée ! A sa place, j'aurais pleuré pour la tv, surtout qu'elle avait l'air en bon état avant qu'il ne l'explose sur le monstre !!!). Si vous avez joué au jeu, vous retrouverez donc les créatures que vous avez tués, les infirmières folles par exemple, comme de bonnes vieilles connaissances. Vous aurez presque envie de leur demander de leur nouvelles ("Tiens, salut ! Comment ça va ? Je me souviens que je t'ai égorgé avec scalpel la dernière fois, même que c'était bien dég"). La super bonne nouvelle, c'est que le compositeur de cette musique oppressante, dérangeante, étouffante qui vous poursuit dans le jeu et le film...sera à Paris pour la Japex cette année !!! Yahou ! J'espère assister à une conférence, croisons les doigts !
Orphan (titre français-Europe : Esther, titre français-Canada : L'orpheline - 2009)
Cela faisait longtemps que je voulais voir ce film depuis que j'avais vu la bande annonce. Vous avez ici quelque chose de terrifiant. Il n'y a pas de détails hautement sanglants ou violents (pas plus que d'habitude pour ce genre de film je veux dire) ni de pression qui monte mais c'est plutôt choquant. Après avoir perdu leur troisième enfant mort-né, des parents décident d'adopter un enfant et leur choix se porte sur une charmante enfant charmante, bien éduquée et douée, se nommant Esther. Au début, ils vivent tous heureux comme dans un rêve mais la mère prend conscience qu'Esther est étrange et peut être pas si innocente que cela. Ce qui est terrifiant dans ce film, c'est de voir une gamine de neuf ans tuer de sang-froid et manipuler admirablement son entourage. On pense que c'est juste une espèce de sadisme poussé à l'extrême mais on finit par se rendre compte qu'elle maîtrise tout ce qu'elle fait à la perfection. C'est totalement inattendu de la part d'une enfant.
Ok, il y a souvent (presque toujours !) des petites filles impliquées dans les films d'horreur comme la mythique Samara de "The ring" mais Esther sait garder une apparence naturelle qui bluffe tout le monde, un peu comme le tueur de "Lovely Bones" de Peter Jackson. C'est horrifiant de découvrir à quel point il peut être effrayant en mode tueur et tellement naturel et "gentil gars" sans aucune faille pour le reste du temps. Ainsi, tout le monde se refuse à voir la véritable nature d'Esther et continuent à la chérir malgré tout. Je dirais que la mère est atteinte de la même malédiction que Cassandre, elle est la seule à voir la vérité mais personne ne la croit. Au moins, nous avons peu à peu des pistes sur les véritables origines d'Esther et la révélation finale est tout bonnement imprévisible ! J'étais bien à côté de la plaque avec mes prédictions ! Ce n'est pas quelque chose dont on se doute facilement.
The Number 23 (Titre français : Le nombre 23 - USA - 2007)
Nous arrivons au 6ème. Non, je n'exagère pas, oui, nous avons bien regardé 6 films en une nuit Jim Carrey a toujours eu l'art de jouer dans des films bien con comédies telles que Bruce tout puissant et en général, je n'appréciait jamais grandement ces films et trouvait cet acteur trop caricaturé jusqu'à ce que je le découvre dans l'excellent rôle du Comte Olaf dans "Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" où il était tout simplement génial alors un Jim Carrey dans un film sombre et psychologique, je dis oui ! J'avais sous-estimé ce film en voyant l'affiche. Je pensais qu'on allait avoir une histoire sur le "grand méchant nombre 23" mais l'histoire s'est avérée bien plus complexe. Notre héro mène une vie monotone jusqu'à ce qu'il tombe sur un livre auto-édité où un étrange personnage y raconte sa vie. A peine a-t-il parcouru quelques chapitres que notre héro en est profondément troublé; ce roman (ou cette réelle biographie ?) ressemble à s'y méprendre à sa propre vie avec cependant de nombreuses différences. Coïncidences ou pas ? Cependant, ce livre est bien plus qu'une histoire de vie, il parle aussi d'un mystérieux meurtre ainsi que d'une psychose au sujet du nombre 23 qui se transmet de personnes en personne.
Notre héro commence à réaliser que le nombre 23 est tout autour de lui, dans les dates de sa vie, dans son nom,…Peu à peu, cette psychose le gagne. Qui a écrit ce livre ? Qui est le responsable de ce meurtre ? Qu'est ce qui se cache derrière le nombre 23 ? Plus on se rapproche des solutions et plus l'ambiance est tendue. Je dois applaudit l'aspect visuel audacieux du film, il y a souvent des scènes tellement sombre qu'on y distingue pas grand-chose qui contrastent avec des scènes saturées de blanc, je pense à la scène chez Suicide-blonde où de nouveau, la luminosité ne permet pas de tout distinguer clairement. On se sent clairement transporté dans un autre monde. De plus, Jim Carrey incarne à la fois notre héro lecteur et le personnage du roman, ce qui rend cette identification encore plus présente. Nous avons donc le même personnage en père de famille, attrapeur de chien de métier, et en inspecteur sombre et ténébreux côtoyant le suicide et vivant une chaude relation avec une femme ayant une passion pour le sexe et la mort. Accrochez votre ceinture pour les révélations finales car ça bouleverse tout.
Allez, après avoir écrit tout ça, j'ai bien droit à une petite opinion non ? :)
Avez vous lu l'article précédent ?
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