LONDON CALLING, MO ANSWERING !

Me revoilà avec mes photos de qualité pourrie pour vous montrer, non pas mon super poster trop cool (non, pas du tout voyons et arrêtez avec vos compliments, vous allez le faire rougir) ou si peu, mais encore un ticket pour aller à Londres !

Voyez vous, comme tout le monde me demandait "Comment ça va à Londres ?", je me sens quelque part obligée d'annoncer dès que je me rend à la Capitale car mon entourage continental pense que je passe ma vie à London alors qu'au contraire, à chaque fois que j'y vais, c'est un grand évènement, une case coloriée au fluo sur mon calendrier ! Une envie de sortir une bouteille de champagne ! C'est un peu comme monter les marches à Cannes ou poser le premier pied sur la lune, j'ai bien envie de verser ma petite larme à chaque fois.

C'est vrai, en début d'année je passais bien ma vie à Madrid mais c'était purement du au hasard ! Je n'ai jamais demandé à être près de Madrid, ils auraient tout aussi bien pu m'envoyer dans les profondeurs du Nord à cotoyer la frontière française ou sur les plages du Sud. C'était donc par hasard que je me suis retrouvée à Torrelodones où on se rend à Madrid comme on se sent à la boulangerie du coin pour acheter son pain. Pas de grande émotion. Ici, c'est tout autre chose ! Quand on vit presque à Canterbury, pour joindre la capitale du fish&chips, il me faut près de 4heures aller-retour. Si je prenais le train, ça me couterait plus de 50€ ! Autant que le contrôleur de tickets m'achève directement avec sa poinsoneuse plutôt que de m'étouffer devant le prix.

J'ai eu ma petite phase nostalgique dans l'International Express (société de car) étant donné que la dernière fois que j'avais prit ce car, c'était en la compagnie d'une de mes fidèles amies Belges durant les vacances de Pâques. Tout semblait bien différent et silencieux sans elle. Je suis quand même contente d'avoir rencontré deux étudiantes françaises très sympathiques avec qui j'ai discuté avant d'embarquer. Ce fut une rencontre fortuite mais agréable. J'en profite au passage pour remercier Roillale si il passe par ici pour ce scoubidou qu'il m'avait donné en décembre et que j'avais toujours dans le fond de mon sac. Ca m'a bien occupé pendant plusieurs minutes, merci.

Revenons en au principal, si je vous écris cet article ce n'est pas pour vous parler de ma vie (ou si peu) et encore moins de mon beau poster (hum hum) mais pour partager encore une fois avec vous une anecdote sur nos amis les British. Aujourd'hui, j'aimerais raconter à quel point prendre le car National Express s'apparente à prendre l'avion. Non, les cars british ne volent pas encore, je voudrais parler des procédures qui accompagnent l'embarquement et la suite. Je ne suis pas la seule à la penser, une des Françaises à dit à son amie "Tu vas voir, c'est comme prendre l'avion".

1. Il est IM-POS-SI-BLE d'acheter son titre de transport directement dans le car et vous n'avez aucune chance de l'acheter le jour même ! Il faut vous rendre dans un bureau quelques jours auparavant pour faire imprimer un billet à votre nom pour un trajet précis. Cela signifie que vous avez des heures sur votre billet et que vous prenez CE car, pas un autre. Si vous le ratez, vous ne prenez pas le suivant.
2. Lorsque vous arrivez à la gare des cars, vous passez dans un hall avec des panneaux d'affichages où vous repérez votre numéro de car et son numéro de gate, comme vous le feriez pour un vol.
3. Une fois dans le terminal, vous vous croyez dans un aéroport miniature; il y a bien évidement quelques magasins, snacks, services et des rangées de sièges en face de chaque gate où vous attendez votre car.
4. Lorsque votre moyen de transport arrive, l'embarquement peut commencer. Premièrement, un employé va contrôler les tickets de tout le monde. Attention, l'heure d'embarquement n'est pas la même que l'heure de départ, il faut donc être là à l'avance.
5. Les bagages sont mis en soute. Hééé ouiii.
6. Non, vous n'êtes pas fouillé, vous ne passez pas dans un détecteur de métaux et vos bagages ne sont pas passés au rayon X par contre, le contrôleur va vérifier que vous n'avez pas ZE arme terroriste du siècle, je cite, THE HOT FOOD ! En effet, la nourriture chaude est interdite et on va s'assurer que vous n'en ayez pas avant de vous laisser monter dans le car ! Pourquoi donc la nourriture chaude ? Mais la grande question est : si on a de la hot food, nous laisse-t-ils souffler dessus pour la refroidir avant d'embarquer ?
7. A bord, vous n'aurez pas droit à la démonstration de l'hôtesse de l'air mais bien au discours du chauffeur dans son micro. Avant de démarrer, il vous priera d'attacher vos ceinture et vous expliquera en détails les règles et consignes de sécurités et l'emplacement des sorties de secours. Au cas où vous seriez distrait, pas de panique, vous avez devant vous la feuille plastifiée reprenant les consignes de sécurités et autres conseils, illustrés de pictogrammes. Bien sur, une fois  arrivé, votre chauffeur vous le signalera, vous remerciera d'avoir choisi National Express et vous souhaitera un agréable séjour.

Tout cela pour dire qu'aller à Londres ne se fait pas sur un coup de tête et il ne suffit pas de monter dans le premier bus et hop, direction Capitale, comme je pouvais le faire pour Bruxelles ou Madrid. Vous avez droit à toute un petit rituel, ce qui rend ce jour londonien encore plus spécial.

Bien que souvent considérées comme futiles, les cérémonies et autre "chichis" sont toujours là pour vous faire vivre un moment d'émotion. Si à la fin de vos études, on vous donnait le diplôme en main comme si c'était un vulgaire papier, sans long discours, sans public, sans poignées de mains et bises, sans toast...tout perdrait de sa grandeur. De même, si pour se marier on ne faisait que signer les papiers sans beaux vêtements, famille et amis présent, sans cérémonies, sans réception et sans fête...cela serait un jour comme un autre. Les chichis ne sont pas toujours mauvais, je dis non à la banalisation de certaines choses, cela couperait tout le plaisir.