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Mo loves the world
8 août 2011

Chocolat, dentelle et canaux

Belgian tour

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Bruges

Détour obligé ! Bruges est, avec Bruxelles, la seule ville belge que les touristes connaissent et réputée pour être la plus belle ville de Belgique. Mais à part acheter de la dentelle et du chocolat pour la petite famille, que faire à la "Venise du Nord" ? Visiter des musées, of course, mais aussi faire le tour (guidé) de la ville en calèche (kitch mais charmant), bus, vélo ou en petit bateau. Evidemment, tout cela demande un prix très ..."touriste qui a un budget vacance à écouler".  Bonne nouvelle pour les courageux jeunes étudiants qui ont de la force dans les mollets et un porte-monnaie à sauver, le site internet de la ville propose quelques promenades et en fournit les itinéraires au format pdf, yahou !

Nous avons opté pour l'itinéraire "Brugge surprenante" (même si on ne surprend plus deux experimentées de la vie comme nous) et j'ai du apprendre le rythme "promenade". Moi qui marche toujours vite vers un but, j'ai toujours eu du mal à marcher lentement d'un air de vacancier zen. J'ai donc essayé de me forcer à adopter une autre cadence mais dès que j'étais distraite, je repartais au pas de course, le nez rivé sur la carte (au passage, le mythe de la femme qui ne sait pas lire une carte est encore du au conditionnement ! Depuis l'enfance, les hommes de notre entourage nous arrachent la carte des mains/nous repoussent loin du BBQ/etc en bombant le torse et  en disant "C'est un truc d'homme" alors forcément qu'à l'âge adulte on n'a pas les capacités de faire des choses qu'on ne nous a pas laissé apprendre). Revenons en à l'itinéraire et à ce que nous avons vu en chemin :

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Choco-Story est le musée du chocolat que nous n'avons pas visité mais laissez moi vous parler du magasin "La Belgique gourmande" qui recèle milles et unes merveilles pour le palais. Dès qu'une charmante jeune fille vous propose de gouter un échantillon, vous vous croyez typiquement plus malin que les autres touristes et vous rentrez en pensant "Nous allons ruiner leur commerce en profitant de toutes les dégustations sans rien acheter" mais une fois que vous avez en bouche ces amandes enrobées de spéculoos, ces truffes rhum-café, ces petits oeufs saveur tiramisu,...vous tombez dans le piège. Vous vous rendez alors compte qu'il vous serait im-pen-sa-ble de continuer à vivre sans ces délicieuses friandises et vous partez avec "quelques paquets". "Ben oui, il faut bien en ramener à Tante Jeannine, non ?" vous dites-vous pour garder bonne conscience tout en sachant que vous allez succomber à ces saveurs égoïstes et tout garder pour vous. 

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Récapitulons, en chemin nous avons vu des moulins, des statues de Jésus et Marie (gros succès local), des musées, des monuments, des petites ruelles, des canaux, des restos servant des plats typiques mais aussi des brocanteurs dont les magasins sont toujours de formidables fouillis où il est toujours très "tof" de fouiner à la recherche de la perle rare. Notre magasin préféré ? Un vendeur de vieux livres, CDs et DVDs d'occasion qui revendait du culte (des 33 tours !) et du neuf (Spiderman en BluRay par exemple). Des livres à 1€ et des DVD à 4€, en bonnes cinéphiles, nous ne sommes pas reparties les mains vides.

Au passage, petite présentation du résultat des courses :

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Appleseed, que je n'ai toujours pas vu.

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Brokeback moutain qu'on ne présente plus et que nous avons courageusement regardé. Pourquoi courageusement ? Parce que les dialogues sont tinté d'un fort accent américain très "cowboy" mais surtout inarticulés, inaudibles, incompréhensibles et comme dirait Saki : machés, marmonnés, machouillés et avalés. Je parle évidemment de la version originale en anglais ici. Rendez-vous compte, on a du mettre les sous-titre en néerlandais pour suivre un soupçon d'histoire. En plus, ce sont des cow-boys, des vrais, des purs, des durs qui affichent une constante poker-face donc ne comptez pas sur les expressions faciales pour vous éclairer. Sinon, c'est un bon film, rythme assez lent et terriblement réaliste ! Encore un film qui va vous faire penser "le schéma job+mariage+gosses, c'est nul", rien ne vaut le grand air de la montagne et le camping entre hommes pour échapper 2 secondes aux cris des moutards, n'est ce pas ?

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The werewolf of London est un grand classique méconnus du cinéma ! Il date de 1935 et fut le premier film de loup-garous from Hollywood ! A ne pas confondre avec "An american werewolf in London" qui a été (mal) traduit sous le nom de "Le loup-garous de Londres" en français, histoire de prêter confusion, mais qui a été réalisé en 1981 ni avec "The wolfman" qui est tout aussi culte, réalisé en 1941 et dont le remake avec Antony Hopkins et Benicio del Toro est sorti en 2010. Vous voyez qu'il y a moyen de confondre.

Avant d'avoir vu le film, j'en ai lu le roman adapté du scénario. Pas de longues descriptions ni de chichis, le livre est bref et ne tourne pas autours du pot, ce qui déplaira sans doute pas aux amateurs de grande littérature et de lyrisme pompeux mais qui ravira ceux qui cherchent un livre qui peut être lu par petit bouts sur les quais de gare ou en attendant le bus et être repris plus tard sans perdre le fil de l'histoire. J'entend déjà les soupirs du genre "Ho non, encore une histoire de loup-garous comme il y en a tant d'autre. On en a déjà assez de Twilight comme ça". Oui, vous avez Twilight mais aussi le Petit chaperon rouge, Van Hellsing, la trilogie Underworld, Blood&Chocolate, le Loup-garous de Paris, le Lycanthrope, Harry Potter et le prisonier d'Azkaban, Cursed, An American werewolf in Paris,...Alors pourquoi, oui, POURQUOI lire cet enième histoire d'homme loup ??? 

1- Parce que c'est rédigé à la première personne. Notre loup-garous est notre narrateur et j'ai bien aimé ce petit côté "journal intime d'un monstre". Ce gentleman londonien, botaniste de renom, nous livre ses symptômes grandissant, son anxiété qui monte et ses terribles confessions concernant la jouissance du sang, ses minces filets de remords et surtout, la peur exacerbée de tuer celle qu'il aime le plus au monde : sa femme, son aimée, sa déesse. Notre héro est tiraillé entre l'amour pour son épouse et son envie de lui arracher la gorge (oui, car dans ce livre, on ne dit jamais "tuer" mais "arracher la gorge", charmant n'est ce pas ?) et jusqu'à la dernière ligne, on se demande comment cela va se finir.

2- Parce que cette histoire de loup-garous est aussi une histoire...de fleurs ! Loin d'une ambiance "flower power, peace and love", le climat tourne autour d'une fleur particulière, la Mariphasa, qui n'éclot qu'à la lumière de la lune et avec laquelle notre personnage vit une étrange symbiose depuis qu'il l'a ramenée du Tibet. Il s'éprend d'un étrange amour pour elle et la protège paranoïquement des autres. Cette fleur est un personnage à part entière, le narrateur la décrit de manière humaine et lui prête même des émotions.

3-Parce que pour une fois on a une rivalité entre deux loup-garous qui apporte un message plus constructif que "moi casser gueule de toi". Avant d'être des bêtes, nos deux adversaires sont des gentlemen civilisés et raffinés. Ils connaissent les même souffrance et comprennent l'interêt de s'entraider mais ce n'est pas qu'ils ne veulent pas, mais plutôt qu'ils ne peuvent pas. Il n'y a pas assez de Mariphasa pour deux donc il y en a un de trop, leur nature de lycanthrope les rend aggressifs et intenables malgré eux et l'un deux n'a plus rien à perdre tandis que le second a encore tout à protéger. Ils sont donc tiraillés entre désir d'entende et rivalité. Qui prendra le dessus ? L'humanité ou la bestialité ?

Et puis, lisez-le parce c'est culte et que c'est un bon moyen de pratiquer son anglais. Je parlais de quoi déjà avant de me laisser emporter par cet élan de werewolfisme ? Ha oui, de Brugge ! Si vous comptez sur moi pour vous faire un rapport du passé de la ville, passez votre chemin. Je considère que j'ai été assez traumatisée par les examens d'histoire comme ça pour mettre volontairement les deux pieds dans un musée d'histoire pendant mes vacances scolaires. Dernière anecdote : Brugge vend des chocolats de toute sorte et toute formes y compris phalliques et sexuelles de manière générale, on se croirait dans un sex-shop. Peut être marrant à offrir à son meilleur pote, à un annif pour des 18 ans, à un enterrement de vie de garçon/fille mais peut être pas du meilleur effet pour l'anniversaire de la belle-mère si on n'est pas sur qu'elle ai de l'humour.

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Ville typique où il fait bon se promener et observer les dizaines de calèches de touristes qui passent en se disant « Gnihihi, nous on paie pas ! On a un plan ! On sait où aller ! » Quoique encore faut-il convaincre le guide de se promener (= non pas courir) et de regarder un peu autours de lui (= décoller son nez de la carte). Attention cependant aux sournoises chocolateries citées plus haut !


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